Quand le Burundi a encore du chemin à parcourir en matière de lutte contre la pauvreté

A l’occasion de la célébration des journées internationales de l’alimentation et de lutte contre la pauvreté le 16 et le 17 octobre, Parcem (parole et action pour le réveil des consciences et le changement de mentalités) a fait une conférence de presse pour évaluer l’action du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté.

Faustin Ndikumana, directeur national de Parcem dresse d’abord tout une liste d’indicateurs qui montrent que le pays a encore du chemin à parcourir en matière de lutte contre la pauvreté.
En guise d’exemple, le directeur de Parcem fait savoir que le Burundi a un PIB de 300USD, que le seuil de pauvreté est de 70%, que l’insécurité alimentaire atteint 2 burundais sur 3.et que la malnutrition infantile est à plus de 50%.

A la question d’un journaliste sur la manière de calculer le PIB qui ne tiendrait pas compte de certaines réalités notamment le fait que ce que la population rurale produit et consomme ne serait pas inclu dans les calculs du PIB, Faustin Ndikumana rétorque que la façon dont est calculé le PIB est universellement connu.

Pour le Directeur de Parcem, la lutte contre la pauvreté n’est pas possible sans qu’il y ait un service de planification gouvernementale digne de ce nom. Il ajoute que l’on ne peut pas lutter contre la pauvreté quand il y a un manque de transparence et de contrôle dans la gouvernance budgétaire, quand il n’y a pas de participation du public dans ce domaine.

Pour lui, la pauvreté ne peut pas être efficacement combattu sans que la corruption ne soit combattue avec des mécanismes standards.

Cet acteur de la société civile martèle qu’avec une surpopulation telle qu’elle se remarque au Burundi, « on ne peut pas dire qu’on peut développer un pays avec l’agriculture et l’élevage seulement. Il faut de la sagacité pour mieux anticiper, pour mieux concevoir des stratégies innovantes. ».
Et il reconnait que le Burundi dispose des potentiels. En effet, indique-t-il, si on analyse le potentiel agricole, minier, touristique, la position du pays comme plaque tournante dans la région, il y avait espoir que Burundi puisse décoller.

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