Parcem(parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités, a animé ce vendredi 30/6/2023, une conférence de presse.
Au cours de cette dernière, Parcem a fait une analyse du budget de l’Etat pour l’exercice 2023-2024. Selon Cette organisation de la société civile, il y a un risque de faire souffrir l’investissement car elle constate dans ce budget peu de projets de grande envergure.
En effet comme l’indique Faustin Ndikumana, Directeur national de Parcem, les investissements visibles dans ce budget sont la subvention d’engrais avec 256 milliards fbu, le chemin de fer à 258milliards fbu, la rénovation de la piste Melchior Ndadaye à 50 milliards fbu, l’appui aux coopératives avec 87 milliards fbu et l’appui au PAEEJ avec 32 milliards fbu.
Pour cette organisation, ce budget fait exploser le fonctionnement. « Le fonctionnement représente 60% des recettes intérieurs et 70%des recettes fiscales. »
Elle constate une augmentation substantielle de dons de 595 milliards fbu, passant ainsi de 333 milliards fbu à 929 milliards fbu, dont 653 milliards fbu de dons en capital et 276 milliards fbu de l’appui budgétaire.
Parcem voit ainsi le salut dans la mobilisation des dons, d’où il recommande qu’il y ait une bonne stratégie pour mobiliser ces financements extérieurs.
Le directeur national de Parcem fait un clin d’oeil au gouvernement: il y a beaucoup de réformes préalables à faire tel qu’ une lutte efficace contre la corruption, des réformes au niveau du cadre légal et institutionnel, la justice qui doit se saisir des cas de détournement de dénier public, une correcte passation de marchés publics, la nomination des cadres de gestion de projets de développement qui doit se faire selon les critères de compétence et de moralité, …
A la question de savoir si ce budget montre qu’il s’adapte au budget programme, Faustin Ndikumana émet des réserves car ,selon lui, ce budget n’accorde pas encore de place suffisante à l’investissement. Il justifie cela par le fait que l’on est peut être encore au début et qu’il doit probablement y avoir des situations à redresser.