L’abandon de consommer les stupefiants exige l’engagement de ceux qui les prennent

Les politiques de drogues devraient mettre l’emphase sur la santé,le bien être et la réduction des risques. Ceci est sorti d’une conférence publique animée par les associations Burundi association of people who used drugs(BAPUD) et Associations Burundaise pour un monde de paix sans drogues à l’occasion de la journée mondiale contre le trafic des stupéfiants célébrée le 26 juin de chaque année.

Le cordinateur de l’association BAPUD, indique que la consommation de drogues trouve origine dans beaucoup de facteurs dont la société où on trouve des enfants de la rue ,les enfants délaissés par leur parents ,ceux qui ont été touchés par les crises qui ont secouées le Burundi, influencé par son entourage ou son groupe et d’autres qui deviennent des consommateurs de drogues via les réseaux sociaux en utilisant des injectables comme outil de consommation.

Mireille Harushamagara, mobilisatrice au sein de l’Association Burundaise pour un monde de paix sans drogue affirme que les usagers de drogues sont menacés par les maladies infectieuses dont le VIH sida ,l’hépatite B et C et la tuberculose parce qu’ils partagent la drogue de bouche à bouche ,des outils de consommation qui peut-être tranchants parfois se cachent dans un endroit fermé,ils le font inconsciemment à cause de la drogue.

Eric Nsengiyumva cordinateur de l’association Burundi Association of People who Used de Drugs a informé qu’une étude du Ministère de la santé et de lutte contre le sida menée en 2021 et validée en 2022 a montré que la prévalence du VIH sida dans la population qui consomme la drogue est de 14,1% alors que la prévalence du VIH dans la population Burundaise est de 1.4%.La prévalence la plus élevée se remarque en Mairie de Bujumbura qui est de 21.2% et la plus faible au Nord du Burundi avec 3.5%,La population féminine consommateur de drogue a une prévalence du VIH plus élevée 40.1% et de 8.3% pour la population masculine.la prévalence du VIH des consommateurs de drogues de plus 35ans élevée par rapport aux autres tranches d’âges est de 23,1%.
Selon la même étude,la prévalence de l’hépatite C dans la population usagée de drogue était de 3% et la prévalence la plus élevée s’observe en mairie de Bujumbura.La prévalence de l’hépatite B parmi la population qui consomme la drogue est de 4.6%,La prévalence du siphilis dans la population usagée de drogue est 10.8% et la prévalence la plus élevée s’observe au centre du Pays avec 18.2%.une autre maladie qui menace les usagers de drogues est la tuberculose a indiqué Mireille Harushamagara que les trois derniers mois de l’année 2023 l’association Burundaise pour un Monde de Paix sans Drogue a fait un testé de tuberculose de 392 personnes dont 29 femmes et 363 hommes,parmi ces derniers 8 personnes était tuberculeux.

Eric Nsengiyumva affirme que l’arrêt de la consommation de drogue n’est possible que si le concerne s’engage dans le processus. Cela exige savoir gérer l’envie ,et se rend compte des conséquences sur santé et sur son avenir.

Mureille Harushamagara, elle, affirme qu’elle a pris la drogue pendant 8 ans avant d’abondonner et aujourd’hui, elle mobilise les autres à le suivre. En effet,le consommateur de drogue est stigmatisé dans la famille à cause de son comportement.
Eric demande que la police soit dotée des moyens suffisants pour traquer les trafiquants; mais surtout qu’il y ait une mise en place d’une politique de prise en charge des usagers de drogues.

Jérôme Barandagiye

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