A l’occasion des trois ans que le président Ndayimiye vient de passer à la tête du Burundi, Parcem (paroles et action pour réveil des consciences et le changement des mentalités) a animé une conférence de presse vendredi 16/6/2023,dans le but d’évaluer le pas franchis au niveau de la relance économique du Burundi. Pour cette organisation de la société civile active dans la bonne gouvernance, des résultats sur la relance économique du pays se font toujours attendre bien qu’elle note quelques avancées.
Faustin Ndikumana, président de Parcem indique parmi ces avancées le forum qui a consacré la vision d’un Burundi émergent en 2040. Une vision cependant qui, selon lui manque encore de cadre opérationnel mais aussi qui doit encore s’harmoniser avec les autres trajectoires qu’a pris le Burundi pour n’en avoir qu’une. Le président de Parcem salue l’accord entre le FMI et le gouvernement du Burundi, une normalisation de relations entre le Burundi et ses partenaires techniques et financiers, une transparence progressive dans la gestion des devises.
Le Parcem constate aussi que la diaspora commence à apporter une contribution notamment avec les constructions dans le quartier miroir à Bujumbura.
Cependant, cette organisation dénombre des défis dans divers secteurs de la vie nationale
Dans la lutte contre la corruption, elle constate un manque de sensibilisation citoyenne, d’où selon elle ,des phénomènes de thésaurisation, d’enrichissement illicite, de blanchiment. Aussi la déclaration de biens pour les hauts de l’État n’est pas encore une réalité. A ses yeux, on n’a pas de stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Au niveau des secteurs porteurs de croissance, Faustin Ndikumana relève le fait qu’au niveau du secteur agricole , il manque de statistiques au point de s’interroger si on est dans une agriculture d’autoconsommation ou celle qui peut dégager un surplus pour le marché.
Le secteur minier est dans une situation que ce responsable de Parcem qualifie de morose. Depuis la suspension des contrats, on ne peut pas évaluer la production , indique-t-il.
Quant au secteur du tourisme, Faustin Ndikumana fait savoir que le Burundi est dernier au niveau de l’East african Community malgré les potentialités dont dispose le pays dans ce secteur.