L’observatoire de lutte contre les malversations économiques (Olucome) a organisé une conférence de presse le 21/3/2023 au sujet de l’inflation qui se remarque au Burundi. Le lendemain le 22/3/2023, le Parcem(paroles et actions pour le reveil des consciences et le changement des mentalités) revient sur ce sujet dans une conférence de presse consacrée à analyser l’agriculture au Burundi.

Faustin Ndikumana, directeur national de Parcem affirme par exemple que le haricot, aliment de base au Burundi, fraule une inflation de 128%. Avec la hausse des prix des produits agricoles, les deux organisations s’interrogent sur la situation alimentaire des écoles à régime d’internat, des prisons…
Elles sont unanimes pour dire que cette hausse des prix est due à une faible production et au manque des produits importés.
Cela se comprend à en croire à Faustin Ndikumana qui égraine toute une série des problèmes endémiques que rencontre le secteur agricole au Burundi. Il s’agit d’un secteur occupé par de petits producteurs pauvres. Il est caractérisé par une atomisation des terres agricoles avec 0,2hectares par ménage. Aussi, fait savoir Ndikumana, 30% n’ont pas de terres avant d’ajouter qu’une grande partie de la production est consommée et moins de 15% va au marché.
Aussi, regrette-il, on rencontre une réduction de toute une gamme de produits cultivés telles que des tubercules qui constituaient la base de l’alimentation.
Les deux organisations sont aussi unanimes pour affirmer que l’agriculture au Burundi ne peut pas se moderniser tant qu’on utilise encore la houe.
Les responsables de ces organisations regrettent qu’une pénurie des produits agricoles puissent s’observer dans un pays comme le Burundi ou la pluie s’étend sur plusieurs mois de l’année alors même qu’un pays comme l’Égypte où il pleut rarement on trouve de quoi se nourrir.
Gabriel Rufyiri tout comme Faustin Ndikumana dénonce aussi le manque de concurrence dans l’octroi des marchés dans le secteur agricole.
Quant aux propositions, l’Olucome trouve qu’il faut une politique de limitation de naissances pour faire face à une démographique galopante. Le Parcem recommande d’augmenter les producteurs professionnels privés. L’Olucome ajoute qu’il y’ait une politique de regrouper la population dans des villages pour libérer de l’espace cultivable.
L’année 2022 avait été dédiée par le gouvernement, à l’agriculture . le budget de ce secteur avait été augmenté dont 61 milliardsfbu à la subvention des fertilisants et 87 milliards de Fbu accordés au développement des coopératives rurales via le ministère en charge du développement communautaire selon Faustin Ndikumana. Mais son organision s’interroge sur l’impact de ces efforts du gouvernement. Il propose qu’il y ait une évaluation technique car, s’alarme-t-il, la situation se complique davantage, et risque d’être intenable dans les jours à venir.
Que ce soit Parcem qui interpelle la conscience des autorités pour qu’elles fassent une introspection et oser dans le secteur, que ce soit l’Olucome qui les invite à cesser le dénie, tous tirent la sonnette d’alarme et demandent que des mesures concrètes soient prises pour relever la situation. Ces organisations proposent que le gouvernement se fasse appuyé par des experts en la matière.