Le ministère de la santé et de la lutte contre le sida en collaboration avec Trauma Healing and reconciliation services (THARS) a organisé ce mercredi 26/10/2022 une séance de sensibilisation sur les méfaits de la consommation des substances psychoactives à l’endroit des étudiants de l’international Leadership universty de Bujumbura ; une sensibilisation qui s’inscrit dans la continuité des activités liées à la célébration de la journée internationale dédiée à la santé mentale.
Même s’il n’y a pas encore eu d’études sur la consommation des stupéfiants en milieu universitaire, dans la communauté, l’on remarque que ce sont les jeunes qui s’adonnent le plus à la consommation des substances psychoactives, affirme Inès Nshimirimana, chef de service en charge de la prévention des maladies non transmissible au ministère de la santé, et qui a animé ladite séance de sensibilisation. C’est pourquoi il a été ciblé ces jeunes étudiants pour cette sensibilisation, précise-t-elle.
Elle indique que l’objectif est qu’après le constat qu’un bon nombre de maladies mentales trouve leur origine dans la consommation des stupéfiants, l’on veut faire connaitre aux jeunes, les méfaits de ces substances, pour les inciter a ne pas en consommer. Pour ceux qui en prennent déjà, qu’ils puissent cesser de le faire. L’on voudrait aussi leur informer qu’il y a des centres de prise en charge pour ceux qui sont victimes de ces drogues.
Ines Nshimirimana fait savoir qu’il y a des substances psychoactives licites comme l’alcool, le tabac, le café, certains médicaments mais aussi des substances psychoactives illicites comme le cannabis, la cocaïne, le Booster…
Il existe également une liste de boissons prohibées, qui sont produites localement telle qu’umukororajupo, umunanasi, igiti, …
Quant aux méfaits liés à la consommation de ces produits, Inès Nshimirimana indique notamment les maladies mentales, les maladies chroniques tel que le diabète, le cancer, l’hypertension.
Cette séance de sensibilisation semble avoir suscité de l’intérêt chez ces jeunes qui apparemment apprenaient pour la première fois que la consommation abusive de l’alcool peut altérer des organes du corps comme l’œsophage, l’estomac, les intestins, le foie, le cœur…
Aussi Ines Nshimirimana leur a démontré la fausseté de certaines idées reçues sur l’alcool. Ainsi, l’alcool au lieu d’étancher la soif, il l’aggrave car en le consommant abusivement, l’organisme se déshydrate. L’alcool ne contient pas de nutriments contrairement à ce qui se dit. Il n’est pas un stimulant et ne réchauffe pas.
Avant de clore la séance, la conférencière conseille à ne pas stigmatiser les consommateurs de stupéfiants car la stigmatisation leur empêche d’approcher les spécialistes qui pourraient les aider à se défaire de l’emprise de ces substances psychoactives.